Anecdotes sur la vie d'une maladroite émérite (4) : la vengeance des tabourets

Publié le 10 Septembre 2017

Je voudrais aujourd’hui vous parler de la relation d’amour-haine que j’entretiens avec les tabourets. Oui, je vais effectivement vous parler des tabourets, ça peut sembler étrange mais je vous assure que c’est intéressant ! Alors il faut d’abord que vous sachiez que je suis plutôt petite pour la majorité des êtres humains qui se trouvent sur cette planète ), mais je suis dans une moyenne tout à fait honorable pour une fille. Cependant tous les meubles de rangement et autre ont été conçus pour des gens qui font cinq centimètres de plus que moi, je peux vous assurer que c’est toujours très râlant ! Donc les tabourets, chaises et tout autre objet me permettant de gagner quelque centimètres en grimpant dessus sont mes amis, genre mes plus grands amis !

Il faut que je vous avoue qu’autant l’amour a toujours été fou entre les chaises et moi : c’est stable, ça ne bouge pas et ça ne risque pas de vous tomber sur la tête (comme le ciel dans Astérix et Obélix exactement) ! Bon d’accord, parfois un orteil ou une main décident de lui dire bonjour de façon assez rudimentaire et plutôt brusque mais bon ça m’est déjà arrivé avec tous les meubles existants voire même les murs donc on n’est plus à ça près.

Autant ma relation avec les tabourets est nettement plus conflictuelle : en effet, là où le tabouret est plus léger et moins encombrant qu’une chaise, il perd malheureusement en stabilité. Combien de fois ne m’est-il pas arrivé d’arrêter tout mouvement parce que mon tabouret tanguait et que, par la même occasion, j’avais peur de tomber. Oui mais bon, un tabouret c’est plutôt stable tout de même, allez-vous certainement me dire ; ce à quoi je répondrais, oui certainement mais quand on y rajoute une peur du vide, c’est plus compliqué ! Voici déjà un élément qui pourrait expliquer cette relation instable que j’ai avec les tabourets.

Cependant, un événement terrible a eu lieu et m’a fait réviser mon jugement sur les tabourets : je pense désormais qu’ils sont maléfiques et vicieux … Voici comment j’en suis venue à cette fameuse conclusion. Comme tous les soirs, j’allais prendre ma douche (comme c’est étonnant, me direz-vous !) et je me dirigeais donc là-bas les bras encombrés de toutes les affaires nécessaires. Comme tous les jours, les douches avaient été lavées et le tabouret servant à poser mes affaires me narguait de là-haut. Je voulus l’attraper mais avec les mains occupées et ne pouvant déposer mes affaires nulle part, je décidai dans un premier temps de ne pas abandonner de si tôt! Combattive, je me dis que ce n’était pas un vulgaire tabouret qui allait m’empêcher de mener à bien ma mission.

Alors je mis toutes les affaires que je possédais dans une seule main et tentai d’attraper le tabouret avec la main libre. Il était plus haut que moi, la lutte fut acharnée : j’avais l’impression qu’il montait de plus en plus haut se moquant de moi … Et finalement, le miracle se produisit ; tel l’aigle fonçant sur sa proie, je parvins enfin à attraper ce fameux tabouret ! Cependant, mon cher ami, furieux d’avoir été délogé de son perchoir si parfait, décida de se venger. Il prit de l’élan et un de ses pieds me tomba sur la tête. C’est depuis ce jour que pour moi, les tabourets sont des êtres vicieux et cruels : on n’a pas idée de faire mal à quelqu’un qui nous emploie enfin … Et après on se plaint que les tabourets n’aient plus de travail, mais en même temps, voilà ce qui arrive quand on leur demande un peu d’aide !

Aurore, une maladroite inarrêtable!