Anecdotes sur la vie d'une maladroite émérite (7): improvisation et démolition

Publié le 20 Novembre 2017

Anecdotes sur la vie d'une maladroite émérite (7): improvisation et démolition

Il était une fois, moi ! J’avais décidé de commencer l’improvisation. Ou plutôt de « recommencer » cette discipline. Effectivement, j’en avais déjà fait plus jeune mais dans un cadre nettement plus formel et moins amusant.

Aussi suis-je arrivée au cercle improvocation de l’ULB, eh oui, il s’agit d’un cercle culturel qui promeut l’improvisation théâtrale sous toutes ses formes ! (Oh tiens, je l’aurais pas deviné …). Là-bas, tous les lundis étaient organisées des séances pour improviser, s’améliorer, apprendre de nouvelles techniques … L’ambiance était totalement décontractée, on ne se prend pas la tête, on déconne pour tout et pour rien … Enfin bref, l’ambiance de rêve pour se vider la tête après les cours à l’université et pour échapper à la dure réalité de l’ennui. En effet, j’avais doublé mon année et avais donc très peu de cours et énormément de pauses. Et comble de l’inattendu, ce cercle avait un local où se réunissait tous les membres. Bien entendu, l’ambiance était encore plus décontractée que lors des séances du lundi. Il faut également que j’avoue que ce local était chronophage : on savait quand on y entrait, mais jamais quand on en ressortait. Alors posés là à raconter nos vies, parler de tout et de rien, faire connerie sur connerie … le temps passait, la confiance s’installait et ma maladresse devenait de plus en plus fréquente.

Evidemment, il ne fallut pas longtemps pour que les autres en rigolent avec moi. (Vous croyez vraiment que si je n’avais pas une once d’autodérision sur moi-même et plus spécialement ce défaut, j’écrirais tout ça ?). Me prendre un coin de table sur le pied devenait fréquent, être en équilibre précaire en enjambant des choses et risquer de tomber était plus que courant. Mais ce que je vais vous raconter n’est heureusement, pour moi, arrivé qu’une seule fois !

Je dois vous dire que ce fameux local a une particularité que l’on aime vraiment beaucoup : il est possible de rentrer par la fenêtre – celle-ci se trouve en effet au niveau de la rue à côté du bâtiment. Donc il nous arrive à tous, de rentrer par cette fenêtre, c’est d’ailleurs même monnaie courante. Evidemment, cette dernière ne se trouve pas au niveau du sol du local : un escabeau a donc été installé pour nous permettre de rentrer sans se casser la figure et sans défoncer les fauteuils du local : c’est très pratique bien entendu ! Sauf que, vous l’aviez vu venir celui-là, sauf qu’il a évidemment fallu qu’il m’arrive de nombreux problèmes avec ce fameux escabeau.

Il est, en réalité, maintenu par deux fauteuils : un de chaque côté, car il faut bien l’avouer, tout seul cet escabeau est bien bancal. Une fois où je sortais du local et remontais pour cela l’escabeau, je ne sais pourquoi à un moment je perdis l’équilibre et mon pied se retrouva suspendu dans le vide. Vite, retrouver une position stable : pour ce faire, je déposais mon pied sur un accoudoir du fauteuil en faisant de grand moulinet avec mes bras (sisi les moulinets, ça marche généralement ! ). J’ai dû ce faisant heurter deux-trois personnes mais bon c’était ça où je faisais une très mauvaise chute et risquais de me rompre le cou. Voici déjà le premier malheur qu’il m’est arrivé avec cet escabeau. Mais bien entendu, ce n’est pas fini sinon ça ne serait pas drôle !

Poursuivons donc cette fabuleuse histoire, il faisait beau ce jour-là. Nous avions donc décidé de sortir les fauteuils dehors : en effet, pourquoi ne pas profiter du soleil sur la rue ? L’escabeau n’était alors plus maintenu et je dus, je ne sais pour quelle raison, redescendre dans le local. Tiens, c’était peut-être bien pour protéger ma peau, très vite sujet aux coups de soleil, de ces rayons dévastateurs. En descendant, l’escabeau décida bien entendu de tanguer. Que serait ma vie sans ce genre d’anecdote ? Je parvins à conserver mon équilibre (Waouh, quel exploit) mais arrivée, en bas, la cheville qui me réceptionna décida de se tordre. Je peux vous assurer que ça fait bien mal en tout cas ! Je vis un de mes amis en train de sourire de mes malheurs. En effet, s’il se passe une seule journée sans que je ne fasse une quelconque gaffe, c’est que ça n’est pas moi ! Heureusement, grâce à mon papa, j’avais toujours mon tube d’arnica sur moi ! (Quelle fille prévoyante n’est-ce pas ?)

Mais voilà que se profile la dernière anecdote et non des moindres, rien qu’à y repenser d’ailleurs j’ai mal à la tête … Alors, pour vous situer, il vous faut savoir que je suis relativement petite. Bon, je rentre dans la moyenne mais c’est tout juste. Aussi généralement lorsque je passe le chambranle de la fenêtre, je n’ai besoin de me baisser que de quelques centimètres (Vous le voyez venir gros comme une maison, je sais !). Ce jour-là, j’étais assez pressée en sortant du local : j’avais cours et j’avais démarré avec du retard. Donc je ne faisais pas très attention à mon environnement, contrainte par le temps et en plus de ça, je finissais une discussion avec des amis ; je déteste laisser une conversation en plan. Et je ne baissais alors pas assez tôt et me pris, le chambranle de la fenêtre de plein fouet … Mon front s’en souvient encore. Je fus légèrement sonnée durant quelques secondes et répondis alors que tout allait bien aux personnes m’ayant posé des questions pleines de sollicitude. Je démarrais alors pour mon cours et la douleur s’estompa en chemin. Effectivement, je ne suis pas douée mais heureusement : j’assume !

Aurore, une maladroite en toute occasion !

Rédigé par Aurore

Publié dans #anecdotes sur la vie d'une maladroite émérite

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